Cette entreprise fondée par David Katz, jeune entrepreneur Canadien, a pour ambition de dépolluer et de donner une seconde vie au plastique, dans les pays en développement.
Les habitants des pays les plus démunis ne se soucient que peu d'écologie. Et pour cause, ils ont d'autres préoccupations d'importance, comme se nourrir ou trouver un moyen d'éduquer leurs enfants. Fort de ce constat glaçant, David Katz a créé Plastic Bank en 2013. Cette entreprise sociale et solidaire a pour objectif de permettre d'accélérer la transition vers une économie de durabilité et de régénération, en aidant les populations locales à sortir de la misère.
FAIRE DU PLASTIQUE UNE MONNAIE
Pour inciter les plus pauvres à récolter un maximum de déchets plastiques, la startup Plastic Bank rémunère ceux qui ramènent des déchets. Cela donne la chance à ces populations de s'éveiller aux problèmes écologiques. Mais cela permet surtout de régler de manière importante le problème de la gestion des déchets. En étant rémunérées pour rapporter leur plastique, les populations n'ont plus aucun intérêt à souiller la nature.
UNE SUCCESS STORY
Ces déchets sont réunis dans des centres de collecte. Ils sont implantés dans quatre pays en développement pour le moment (Brésil, Philippines, Indonésie et Haïti). On dénombre au total une trentaine de ces centres de collecte dans ces pays. Cette stratégie fonctionne, avec plus de 7,7 millions de kilos de déchets récupérés depuis sa création, la startup a ainsi contribué à un monde plus propre, au-delà même de ses propres attentes. D'ici à la fin de l'année 2020, Plastic Bank souhaite ouvrir de nouvelles zones de récoltes en Égypte, en Thaïlande et au Vietnam. Les fleuves du Nil et du Mékong étant les principaux pourvoyeurs de plastiques dans l'océan.
DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS
Les populations obtiennent donc une rémunération et peuvent également bénéficier d'avantages en nature qui améliorent leur quotidien : électricité, Wi-Fi, crédits de téléphone et même les frais d'inscription
dans des écoles locales. La startup a noué des partenariats privilégiés avec plus d'une cinquantaine d'établissements qui autorisent les parents à régler les frais de scolarité avec des bouteilles en plastique.
UNE SECONDE VIE POUR LE PLASTIQUE
Mais Plastic Bank ne récupère pas tout ce plastique sans but. Les tonnes de déchets récupérées sont acheminées vers des centres de recyclage partenaire. L'objectif est d'en extraire une matière première peu chère, réutilisable par les industriels. Et c'est justement le tour de force qu'a réussi à mettre en place Plastic Bank. En nouant
des partenariats privilégiés avec des grandes sociétés comme Henkel, ils donnent une seconde vie à ces déchets. Cette action n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan de pollution plastique mondiale, mais elle permet tout de même de mettre en lumière que des idées simples peuvent être un début de solution